Communauté de paroisses Sainte-Hélène du Hérapel

03 - Mars 2025

samedi 1er mars 2025 par Jacky

Le Carême : un temps pour faire la vérité en nous !

Quarante jours – c’est le sens du mot « Carême » (en latin « quadragesima ») - quarante jours, qui vont nous préparer à célébrer la Passion du Seigneur, puisque ce laps de temps s’écoule du mercredi des Cendres au Jeudi saint. Plus qu’un temps de privations ou d’efforts, c’est une chance à saisir pour recevoir et vivre l’Amour manifestée par le Christ, en se laissant interroger par la Parole de Dieu. C’est aussi un temps pour croire, c’est-à-dire pour accueillir Dieu dans nos vies, afin qu’il y établisse sa demeure.
En observant cette durée, les chrétiens mettent leurs pas dans ceux du Christ qui a jeûné au désert et dans ceux du peuple hébreu qui, pendant quarante ans, a cheminé vers la Terre promise. Au long de ces semaines, nous pourrons écouter et méditer les évangiles du dimanche qui nous mettent face aux grandes questions de la foi.
Le Carême est donc la proposition d’un mouvement qui trouve sa source dans l’initiative de l’amour de Dieu envers les hommes et nous entraine dans le sillage de Jésus, figure incarnée d’un Père miséricordieux. Quarante jours nous sont donnés pour entrer dans une dynamique de conversion qui nous conduira à la fête de la Résurrection. Cette conversion, si elle est d’abord spirituelle, engage aussi nos comportements. La prière, l’écoute de la Parole, le jeûne nous conduisent au partage et à la solidarité. Voici le temps favorable pour prendre en compte tous ceux et celles qu’oublient ou méprisent nos sociétés et notre monde.
Le Carême est pour nous chemin de vérification de notre alliance, de notre écoute de la Parole, de notre désir de conversion, de notre attention aux pauvres et aux exclus. Alors, en ayant fait en nous la vérité, nous pourrons célébrer Pâques.
Le rite des cendres, le mercredi des Cendres, bien qu’il soit un peu spectaculaire, vise à nous ramener à l’essentiel. Fragiles comme les cendres dont nos fronts sont marqués, nous sommes, par le même geste, marqués de la grâce de Dieu qui nous appelle, sans nous décourager, à renouveler nos vies. Cette attention de Dieu pour chacun de nous ne peut que nous conduire à la joie d’être sauvés par le mystère pascal du Christ : « En ta tendresse, répands sur tes serviteurs qui vont recevoir les cendres la grâce de ta bénédiction… qu’ils parviennent avec un esprit purifié à la célébration du mystère pascal de ton Fils » (Bénédiction des cendres).
Nous n’avons pas trop de ces quarante jours pour désencombrer notre être et gagner le fond de notre cœur où retentit la voix aimante du Père !
Belle entrée en Carême à toutes et à tous

Abbé Gérard