Réconciliation : "prends pitié du pécheur que je suis"
On prétend aujourd’hui que la confession n’est plus à la mode, que c’est un sacrement qui n’a plus sa place dans la vie des croyants.
On prétend aujourd’hui que la confession n’est plus à la mode, que c’est un sacrement qui n’a plus sa place dans la vie des croyants. Cependant la confession n’a pas pour autant diminué. Nous continuons à confesser les péchés. Mais, souvent ce ne sont pas les nôtres mais... ceux des autres ! Un peu à l’image du pharisien de notre évangile lorsqu’il affirme qu’il n’est pas comme les autres : voleurs, injustes, adultères.
Parler des autres, c’est tellement rassurant et si facile. Tant que je parle de l’autre, je ne me dévoile pas, je me protège. Il y a encore un autre moyen de me protéger : dire ce que je fais. Et nous voilà à nouveau dans la peau du pharisien :"j’ai fait ceci et encore cela". En effet, nous sommes admirés pour ce que nous faisons et aimés pour ce que nous sommes. Il y a du pharisianisme en chacune et chacun de nous.
Les lectures de ce jour nous invitent à dépasser nos craintes, nos attitudes d’auto-protection pour faire le chemin intérieur d’oser dire qui nous sommes, à l’image du publicain qui murmure : "Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ". Mais pour oser dire "le pécheur que je suis ", je dois me sentir en confiance. Ma relation à Dieu doit être simple, désencombrée de toute crainte. C’est dans l’amitié, dans l’amour que je peux la vivre.
À Dieu, je peux tout dire, tout partager avec lui. J’ai en moi le sentiment profond qu’il m’entend et qu’il m’aime, je crois avec force qu’il est là présent et que je peux me tourner vers lui, partager avec lui ce que je suis, ce que je ressens. Avec lui, je peux avouer mes contradictions, mes paradoxes. Il m’accueille et m’accepte tel que je suis. Dieu est amour et confiance. Fort de cette expérience en Dieu, peut-être arriverons-nous plus facilement à nous dire, nous aussi :
"Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ".